Au cœur du paysage allemand, j’ai découvert une toile bien plus vaste et complexe que je ne l’avais imaginée. La convention sur le tatouage à Ramstein n’était pas seulement un rassemblement, c’était un réveil. Entourée d’artistes qui osent rêver et peindre des histoires sur la peau, j’ai ressenti une bouffée d’inspiration sans précédent.
En tant que femme tatoueur, j’ai souvent navigué dans un domaine qui a longtemps été dominé par les hommes. Mais ici, dans le bourdonnement rythmique de Ramstein, le genre a disparu, ne laissant derrière lui que la pureté de l’art. Chaque stand est une fenêtre sur un monde, chaque dessin encré est une histoire qui attend d’être racontée. Des noirs audacieux des tatouages tribaux aux doux pastels des merveilles de l’aquarelle, la diversité n’était pas seulement dans les dessins, mais dans les artistes eux-mêmes.
Au fil des conversations, des techniques partagées et des chefs-d’œuvre observés, mon propre style a commencé à évoluer. J’ai senti que mes limites s’élargissaient, que ma vision était claire et que mes mains étaient plus sûres d’elles. La convention de Ramstein a été plus qu’un événement, c’est une métamorphose. C’est là que j’ai vraiment compris le pouvoir de la collaboration, la beauté de la diversité et la magie de l’apprentissage continu.
Aujourd’hui, lorsque mon aiguille touche la peau, c’est une partie de Ramstein qui coule avec elle. C’est un rappel du voyage, de la croissance et des possibilités infinies qui nous attendent lorsque nous osons sortir de nos zones de confort.